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Envie de partager une nouvelle trouvaille.
Après avoir déniché voici déjà quelques années la première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, après Dickens, barbe à papa et autres nourritures délectables trouvé en braderie, je viens d'emprunter Je vais passer pour un vieux con et autres petites phrases qui en disent long à la médiathèque
Philippe Delerm, je ne m'en lasse pas (et c'est sans parler de son fiston Vincent et de ses filles de 1976)
Je partage avec vous un extrait de Je vais passer pour un vieux con
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Le téléphone cellulaire a changé notre façon d'attendre et de nous inquiéter. Il a bouleversé la poésie des gares, transformé l'essence des quais où nous ne connaissons plus cette bouffée de recherche anxiogène, à la descente des voyageurs, à peu près certains que si celui, celle que nous espérons avait eu un problème, nous en aurions été avertis.
Mais la technologie n'a que le pouvoir de transposer les grammes de l'émotivité, pas celui de les éradiquer. Désormais, c'est sur le silence du téléphone portable que s'est cristallisée la douleur d'espérer quand quelqu'un ou ce que nous attendons qu'il nous dise nous manque. Pas de sonnerie familière, aucun signe sur l'écran vide...