Muchachas Tomes 1 et 2 de Katherine Pancol

Impossible de résister quand je lis un article de presse féminine annonçant la sortie prochaine du nouveau Pancol ! A la fois ravie et agacée que ce soit à nouveau une trilogie, je sais d’ors et déjà qu’il va m’être difficile, voire impossible de résister à la tentation ! Ravie car il faut bien admettre que j’ai du mal à quitter les personnages tout droits sortis de l’imagination prolifique de leur génitrice alors l’idée de les suivre plusieurs tomes et plutôt tentante, mais agacée aussi parce que, quand même, cela fait un budget et attendre la version poche non merci. Pas grave, je ne serai pas la seule à en profiter ! Les copines se sont déjà inscrites sur la liste d’attente. Je cède une première fois durant les vacances de février et la seconde à celles de Pâques ! Il faut bien admettre que ça reste de la lecture de vacances 100% nanas !

Bref, pour résumer, les impressions : Le premier tome est déstabilisant car le lecteur retrouve d’abord les personnages de l’ancienne trilogie, ce qui n’est pas déplaisant en soi, mais difficile à comprendre quand, au bout d’une centaine de pages, un panel de nouveaux personnages féminins annonce une autre intrigue à l’atmosphère plutôt sombre, au réalisme parfois à la limite du sordide. Mais, très vite, on s’attache à ces femmes en souffrance, qui luttent avec acharnement et font naître en nous un sentiment de hargne ! Le second tome se voit entièrement consacré aux héroïnes de ses précédents romans ! C’est à n’y rien comprendre ! Où nous emmène-t-elle ? Pourquoi quitter ces écorchées, dont on a envie de connaître l’évolution, pour se consacrer exclusivement aux « anciens » et notamment Hortense, toujours aussi carriériste et arriviste ? C’est certes un plaisir pour qui voyage depuis des années dans l’univers pancolien mais je me demande si les néophytes peuvent vraiment adhérer ? Et pourtant, malgré tous ces soubresauts, c’est un bonheur de retrouver la plume fluide et captivante de Katherine Pancol et je ne résisterai sans doute pas à le tentation du tome 3 : ravissement et agacement !

Les évaporés Thomas B.Reverdy

Petite

"Le Prix Joseph Kessel 2014 a été décerné samedi à Thomas B. Reverdy pour "Les Evaporés" (Flammarion), son quatrième roman, qui emporte le lecteur dans le Japon post-Fukushima où se croisent les destins de quatre personnages, ont annoncé les organisateurs.

Ce livre envoûtant de Thomas B. Reverdy, paru à la rentrée 2013, se lit à la fois comme un polar, une quête existentielle et un roman d'amour. Il nous parle, d'une façon sensible et poétique du Japon contemporain, de Fukushima et des yakuzas (mafia japonaise), mais aussi du mystère des relations humaines, du chagrin amoureux et de notre désir, parfois, de prendre la fuite. Au Japon, quand des personnes disparaissent, on dit simplement qu'elles se sont évaporées. Nul ne les recherche. Ni la police, ni la famille, qui s'estime déshonorée. On les appelle "Johatsus"." Extrait d’un article paru dans Le Point le 31.05.2014.

Un heureux hasard que cet emprunt en médiathèque ! Sensible à la culture nippone, à l’univers onirique qui émane de l’écriture et du cinéma japonais, j’ai retrouvé dans la plume de cet auteur toute la poésie, la légèreté, la finesse, la pudeur propre à l’Empire du Soleil Levant. Pourtant, l’histoire est plutôt sombre : une disparition, la solitude, des familles disloquées, un enfant livré à lui-même, des maisons en ruine, des camps de réfugiés, la zone sinistrée de Fukushima, des hommes corrompus, des règlements de compte… Mais le livre dresse sans doute un portrait réaliste d’un pays qui a subi quasi simultanément tremblements de terre, tsunami et catastrophe nucléaire ! Et l’auteur le fait avec force et douceur ! Un vrai bonheur ! Ma plus belle trouvaille après Haruki Murakami (tous ses romans) et Takuji Ichikawa (Je reviendrai avec la pluie).

La tête de l’emploi Foenkinos

Plongée dans la vie d’un quinqua brutalement confronté au chômage et à la séparation ! Pas facile quand on s’appelle Bernard, prénom somme toute courant pour un homme de cet âge, et qu’on est retourné vivre chez papa maman, de se reconstruire et d’avancer. A la fois drôle et pathétique, le lecteur suit le personnage dans son périple, enfin périple... c’est un bien grand mot, car finalement l’auteur puise son inspiration dans des situations banales mais qu’il traite de manière légère et humoristique. Néanmoins, sans être un copié collé de son précédent roman, je vais mieux, la ressemblance est frappante et les Foenkinos se suivent et se ressemblent, il faut bien l’admettre.

Plaidoyer pour le bonheur Matthieu Ricard

Vivons-nous pour être heureux ? A croire que c’est un sujet d’actualité puisque même les candidats au Bac Philo ont planché sur le sujet ce matin-même.

Cela faisait plus de dix ans que je ne m’étais pas plongée dans des bouquins sur la spiritualité, très fortement inspirés de la culture bouddhiste. Les petits drapeaux multicolores ramenés du temple Karma Ling (visité pour la énième fois) qui flottent sur ma terrasse, m’ont sans doute donné envie de me replonger dans une petite leçon de vie : une interrogation sur le bonheur. Dans un style clair et simple, à la portée de tous, Matthieu Ricard, nous livre ses réflexions sur le sujet à travers une définition du mot et des conseils précieux sur notre comportement, notre « foutu » ego, la manière dont nous gérons nos émotions, les épreuves…

Extrait de la quatrième de couv’ :« Matthieu Ricard apporte la réponse du bouddhisme : une réponse exigeante mais apaisante, optimiste et accessible à tous. Cesser de chercher à tout prix le bonheur à l'extérieur de nous, apprendre à regarder en nous-même mais à nous regarder un peu moins nous-même, nous familiariser avec une approche à la fois plus méditative et plus altruiste du monde... »

Une belle leçon à laquelle on adhère forcément mais qu’on applique difficilement tout en se disant : « bin oui, il a raison, c’est pourtant évident ! » A garder en complément du livre de chevet afin d’en relire des passages régulièrement comme un petit rappel à l’ordre bien utile. Cela dit, je ne suis pas encore complètement bouddhiste, mon cheminement est encore long, bien long… Besoin des autres, du monde, de râler, de m’insurger, de riposter… bref, j’ai du travail ! Mais je ne pense pas être la seule !

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